Depuis quelques semaines, les questions se bousculent quant à ce que de nombreux acteurs appellent désormais : « Le monde d’après ». De quoi sera fait le monde de demain ? Quelles leçons va-t-on tirer collectivement de la période qui vient de s’écouler ? Les solidarités nées hier passeront-elles l’épreuve du temps ?
Le « monde d’après », c’est le monde que nous allons inventer, tou·tes ensemble. Celui qui tirera les enseignements de la crise sanitaire et sociale que nous traversons. À l’Ufcv, ce monde est plus solidaire, plus égalitaire, plus respectueux de la planète aussi. L’éducation et l’engagement y jouent une place centrale ; notre association devra continuer de se montrer précurseuse, et à la hauteur des nouveaux enjeux.
Vous avez déjà pu découvrir le futur que l’Ufcv projette pour l’animation territoriale. Aujourd'hui, nous continuons l’exploration du « monde d’après » avec Guillaume Rousseau, Responsable national des formations Bafa et Bafd à l'Ufcv.
« Plus les jeunes vivront des expériences réalistes et variées
pendant leur formation, grâce à des mises en situation,
en partant à l’aventure, en faisant des rencontres…
plus ils auront envie d’apprendre et de s’engager ! »
À quoi ça devrait ressembler, le Bafa-d, dans le monde de l’après confinement ?
Le monde de la formation ne sera certainement plus le même, et c’est l’occasion d’impulser collectivement le Bafa-d 2.0 ! Celui-ci sera multi-formats, c’est-à-dire :
- Personnalisé : À mon sens, la pluri-modalité pédagogique permet de développer des savoirs, savoir-faire et savoir-être auprès du plan grand nombre. Si l’enjeu du Bafa-d demeure toujours la transmission de connaissances théoriques et techniques d’animation, adossées aux compétences relationnelles des jeunes, à expérimenter au cours des stages pratiques, il faudra continuer à nous adapter aux évolutions de nos publics et à renouveler nos formations !
- Digitalisé : Nous devons nous saisir des possibilités infinies que nous offrent les nouvelles technologies. Nos stagiaires, comme les mineurs qui leur seront confiés demain, sont déjà baigné·es dans ce monde numérique. Ils et elles doivent être accompagné·es à vivre des moments en présentiel, mais également à distance, avec des cas pratiques, des serious game, des webinaires…
- Éprouvé : Les expériences multi sensorielles facilitent la mémorisation et l’envie de partager. Plus les jeunes vivront des expériences réalistes et variées pendant leur formation, grâce à des mises en situation, en partant à l’aventure, en faisant des rencontres… plus ils auront envie d’apprendre et de s’engager !
Qu’est-ce que l’Ufcv met en œuvre pour se tourner vers l’avenir ?
Afin d’être à la hauteur de ces nouveaux enjeux, l’association a déjà lancé plusieurs chantiers de réflexion/action.
Nos stagiaires étant de plus en plus connecté·es, nous travaillons à façonner une application où l’on retrouverait tous les outils du quotidien de l’animateur·rice futé·e ! Dans l’attente, et pour nous exercer au digital, nous avons profité du confinement pour concevoir une formation initiale des formateurs·rices Bafa-d de l’Ufcv à distance, via notre plateforme de e-learning.
Bien que le monde n’ait jamais autant semblé à portée de main, les jeunes n’ont pas tous les mêmes chances et pour certains, beaucoup de lieux demeurent encore inaccessibles ! Ainsi, parallèlement à notre objectif de renouveler régulièrement notre programmation de sessions d’approfondissement Bafa-d, nous élaborons des propositions de sessions internationales.
Enfin, un projet de regroupement national des formateurs·rices de l’Ufcv est actuellement à l’étude. Ce dernier permettra de valoriser l’ensemble des innovations mises en place par nos régions, de créer du lien entre nos engagé·es à travers la France, et de favoriser le partage des bonnes pratiques et bonnes idées ! Citons par exemple les « Bafa Zéro déchet » qui ont fleuri dans le Sud de la France, ou la réflexion à l’œuvre sur les stéréotypes de genre…
« Notre force sera de s’appuyer sur l’expertise
et la force d’ingénierie des délégations régionales de l’Ufcv. »
Quels sont les principaux défis qu’il reste à relever ?
Nous ne relèverons ces défis que si nous sommes en capacité de fédérer des communautés. Stagiaires, réseaux de formateurs·rices, partenaires organisationnels, pédagogiques et/ou financiers et organismes de formations doivent pouvoir se rassembler autour d’analyses des besoins partagées, de projets transverses et de défenses d’intérêts communs portés par l’Ufcv.
Notre force sera de s’appuyer sur l’expertise et la force d’ingénierie des équipes régionales de l’Ufcv. Nous compilerons leurs besoins et nous identifierons les bonnes idées, les initiatives innovantes qui naissent partout sur le territoire pour démultiplier les bonnes pratiques. C’est fort de cette richesse que l’Ufcv continuera, en chef de file, à inventer le Bafa-d du monde d’après !
Le mot de la fin
Je souhaite remercier l’ensemble des équipes du Bafa-d, qui se sont mobilisées pour que nous puissions garder le contact et accompagner les 4 000 stagiaires initialement inscrits aux vacances de printemps.
La période estivale, comme celles à venir, s’annoncent ardues afin de répondre aux reports et à l’accueil des nouveaux stagiaires. Je suis confiant en notre capacité collective à nous mobiliser une fois de plus afin d’accueillir en sécurité, en modularité et en qualité nos publics. Nos équipes, nos bénéficiaires et nos partenaires pourront compter sur moi pour animer ces chantiers, innover et parfaire ensemble les contours du Bafa-d de demain à l’Ufcv !