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Réforme des rythmes éducatifs

posté le 10 septembre 2017

Dans : Tribune de l'Ufcv


La réforme des rythmes éducatifs et le retour à la semaine de 4 jours

En 2014, la généralisation de la réforme des rythmes éducatifs a bouleversé le rythme de vie des enfants et des familles mais aussi le fonctionnement des écoles et des accueils périscolaires. Si cette refonte avait pour but d’alléger l'emploi du temps des enfants scolarisés dans les écoles primaires et élémentaires, elle a abouti à étendre la classe sur 9 demi-journées et à créer trois heures hebdomadaires d'activités péri-éducatives.

L’Ufcv, association nationale d’éducation populaire, reconnue d’utilité publique et complémentaire de l’enseignement public, s’était positionnée en 2014 sur le décret relatif à l’organisation du temps scolaire en soutenant les objectifs suivants :

• la prise en compte du rythme individuel de l’enfant,
• la nécessité d’une cohérence entre les différents acteurs éducatifs,
• l’égalité des enfants dans l’accès aux loisirs et aux activités péri et extrascolaires.


Pour la communauté éducative : cette réforme a encouragé le dialogue entre les différents acteurs, nécessaire à l'épanouissement et l'équanimité de chaque enfant.
Pour le secteur de l'animation : la réforme l'a positionné comme acteur porteur de sens et de compétences, favorisant sa connaissance et sa reconnaissance auprès d'un large public et des acteurs locaux.

Alors que le Conseil Supérieur de l’Éducation a exprimé un avis négatif sur le projet de décret, celui-ci a été publié par le Ministère de l’Éducation Nationale. Dorénavant, les collectivités pourront à titre dérogatoire organiser le temps scolaire sur 4 journées et ce, dès la rentrée scolaire prochaine.

Le principe de co-éducation défendu par l’Ufcv souffrirait du retour à la semaine de 4 jours
Cette remise en cause brutale des conditions d’accueils des enfants ne peut rester sans impact sur l’emploi, sur la qualité pédagogique des temps d’accueil des enfants et sur l’organisation de travail des parents.

Ainsi, l’Ufcv défend :

• le temps de la réflexion pour les collectivités locales afin de leur permettre d’évaluer les effets de la réforme initiée dès 2013, de concerter les acteurs du territoire pour mieux considérer les conséquences d’un retour en arrière au regard de leurs possibilités financières mais aussi des ressources humaines engagées,
• la primauté de la personne, et notamment de l'enfant dans tout projet éducatif,
• la préservation des dynamiques locales de coopération entre les acteurs éducatifs locaux.


L’Ufcv rappelle son attachement à 3 principes :

• assurer la cohérence éducative territoriale,
• garantir la continuité des temps éducatifs,
• garantir la qualité de l’accompagnement éducatif.

Dans les choix de modifications des organisations et des rythmes scolaires qui s’effectueront au sein des communautés éducatives locales, l’Ufcv, lorsqu’elle y participera, sera attachée à la prévalence des intérêts de l’enfant notamment sur le plan éducatif.

L’éducation dépend plus que jamais d’interventions concertées où chaque acteur (animateur, enseignants, parents, agents périscolaires, associations…) a sa place et apporte sa complémentarité.

"Il faut tout un village pour élever un enfant"
rappelle un vieux dicton africain