Des consciences qui restent à éveiller, des comportements à changer. Zoom sur l’éducation à l’environnement : une urgence pour la société, une mission pour l’UFCV !
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Une urgence : éduquer à l’environnement
37 % des Français se disent climato-sceptiques ; 29 % d’entre eux reconnaissent le changement climatique mais pas son origine humaine. Les réseaux sociaux ont tendance à enfermer dans une pensée unique. Les utilisateurs sont tout le temps exposés aux mêmes contenus et points de vue », explique Florence Clément, coordinatrice du pôle public et jeunes à l’ADEME. Si la majorité des Français ont conscience de l’urgence écologique, une partie la sous-estime… ou la balaie de sa vie. Un Français sur 3 pense ainsi que l’on s’adaptera sans trop de mal au changement climatique. Un aveuglement qui se nourrit - souvent - d’une angoisse de l’avenir… et paralyse.
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« La prise de conscience n’implique pas forcément le passage à l’action », confirme Florence Clément. Les résignés pensent qu’il est trop tard, les démotivés que leur action individuelle ne pèse pas. « Une partie de la population ne sait pas comment agir », ajoute celle qui pointe du doigt un réel manque de connaissances. « La plupart des Français connaissent mal l’impact de leurs gestes sur la planète, ils vont éteindre la lumière, mais laisser leur ordinateur allumé ou faire tourner des lave-linge ou lave-vaisselle non remplis. » Certains virages semblent aussi plus faciles à prendre. « La sobriété souffre d’une image négative, ajoute-elle. On a toujours l’impression qu’on va perdre quelque chose alors qu’on a tant à gagner. Il y a un vrai besoin d’éducation… de toute la population ! »
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Au classement des priorités, le changement climatique arrive en 2e position chez les ménages les plus aisés, en 6e chez les plus modestes, derrière l’inflation et les problématiques sociales. « On pense souvent que la sensibilité écologique grandit avec les revenus et les diplômes. Mais les plus riches consomment davantage », rappelle Florence Clément. Exit aussi l’image d’une jeunesse marchant d’un seul pas pour le climat. « Les jeunes ne forment pas une classe homogène », précise-elle. Leurs aînés seraient même plus actifs dans les gestes de la vie quotidienne. « Le rôle de l’école est primordial, comme celui des associations qui encouragent à sortir de chez soi et s’ouvrir ! »
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Une double mission : sensibiliser à l’environnement et changer les comportements
« Quand les stagiaires arrivent, ils sont souvent très éloignés de ces sujets, témoigne Elodie Despres, formatrice à l’UFCV en Centre Val de Loire. Toutes nos formations professionnelles comportent un volet écologique, avec sensibilisation et participation à une action collective. » Fabriquer un banc en palettes ou récupérer un vélo pour les déplacements… « Ils sentent concrètement les effets positifs sur leur vie. On s’aperçoit vite que circuler à vélo est plus économique et bénéfique pour la santé ! Ils gagnent aussi en pouvoir d’agir et confiance en soi. »
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Au Pôle environnement du Domaine de La Frayse en Nouvelle-Aquitaine, l’association éduque les publics à l’environnement dès leur plus jeune âge. « Nous proposons des activités techniques, ludiques et participatives au cœur de la nature. L’idée est de donner envie de la protéger », explique Sébastien Buhr, coordinateur du pôle environnement en Aquitaine. « Il est primordial d’éduquer les enfants, citoyens de demain et véritables relais dans leurs familles aujourd’hui ! »