L’Ufcv et la Fédération Française Sésame Autisme, association de familles et de personnes présentant des Troubles du Spectre de l’Autisme, ont récemment uni leurs forces en faveur d’une société inclusive. Retour sur ce partenariat avec Christine Meignien, Présidente de la Fédération depuis 9 ans.
Comment a vu le jour ce partenariat avec l’Ufcv ?
Paradoxalement, c’est la crise sanitaire qui nous a réuni. Les vacances adaptées ayant été tout d’abord suspendues par la DGCS (Direction Générale de la Cohésion Sociale), les associations du secteur du handicap ont participé un groupe de travail avec le ministère pour trouver ensemble des solutions. Lors de ces échanges, nous nous sommes pleinement retrouvés dans les valeurs portées par l’Ufcv. Aussi avons-nous eu le même souhait d’agir pour améliorer l’information et la connaissance sur l’autisme, favoriser l’accessibilité et l’inclusion, et apporter des solutions à nos usagers ou bénéficiaires respectifs.
Nous savons par ailleurs très bien que parmi les personnes que la Fédération Française Sésame Autisme accompagne, beaucoup se tournent vers les vacances adaptées organisées de l’Ufcv ; l’association étant un opérateur majeur sur le secteur. Nous avions donc tout intérêt à créer un partenariat avec cette association amie.
En quoi consiste-t-il ?
Dans un contexte où les politiques publiques prônent la désinstitutionalisation des personnes en situation de handicap et leur inclusion dans la société, l’Ufcv et la Fédération Française Sésame Autisme œuvreront pour la reconnaissance de la place des vacances pour les personnes handicapées auprès des pouvoirs publics, afin que l’organisation des vacances et des loisirs adaptés soit menée par des organisations complémentaires aux établissements et services médico-sociaux.
Ensemble, elles défendront également le droit aux vacances et aux loisirs ainsi que le droit au répit, et s’appuieront sur leurs réseaux pour proposer des solutions communes concernant l’inclusion des personnes en situation de handicap et le répit des aidants.
Elles réaliseront également des actions d’information et de formation en direction des familles, de leurs bénévoles et salariés, afin d’améliorer leurs connaissances de l’autisme, de leurs accompagnements et de leurs actions communes.
En quoi selon vous est-il essentiel que l’organisation des vacances et des loisirs adaptés soit menée par des organisations, telles que l’Ufcv, complémentaires aux établissements et services médico-sociaux ?
Avoir accès aux vacances et aux loisirs, quel que soit le handicap, est un droit.
Pour tout à chacun, être en vacances, c’est partir, aller vers l’inconnu, découvrir de nouveaux lieux. C’est un partage, une émulation pour les personnes en situation de handicap à qui l’on doit laisser le choix de partir en vacances de manière individuelle ou via des vacances adaptées. Ces personnes qui partent en vacances adaptées ne sont pas toutes dans des établissements et services médico-sociaux. Mais pour autant elles ont besoin d’un accompagnement spécialisé.
Le constat est celui-ci : organiser des séjours de vacances est un métier, et ce n’est pas celui des établissements et services médico-sociaux. Pour cette raison, je suis une fervente défenseure des vacances adaptées. À mon sens, les vacances à destination des publics en situation de handicap doivent être portées par des opérateurs comme l’Ufcv dont c’est le métier depuis plus de 30 ans.
L’Ufcv, de par son expérience dans l’organisation de séjours adaptés, a ainsi récemment lancé « Évasion Handicap Famille » dans le but de mieux répondre aux nouvelles attentes des familles. Ce dispositif, mené en lien avec notre Fédération qui a apporté son savoir-faire, a trouvé son public. Il mérite de se développer encore, et sur davantage de sites à travers la France.