Pour la troisième année consécutive, les acteurs professionnels de la filière des séjours éducatifs subissent de plein fouet les répercussions économiques de l’épidémie Covid-19. L’Ufcv, association nationale de jeunesse et d’éducation populaire, organisatrice de séjours scolaires, demande au Gouvernement la levée des freins administratifs pour permettre la réalisation des séjours, ainsi que des indemnisations pour ce secteur en souffrance.
L’ensemble de la filière menacée
2022 commence par le pire des scenarios pour les acteurs professionnels de la filière des séjours éducatifs. Alors que tous les moyens humains et matériels avaient été engagés sur la base de réservations au sommet depuis le début de la crise sanitaire, la cinquième vague de l’épidémie a entraîné des annulations en cascade. Si l’Éducation nationale n’a pas formulé d’interdiction, elle recommande néanmoins « de reporter dans la mesure du possible » les voyages scolaires avec nuitées. La plupart des académies ont donc opté pour la prudence, empêchant de fait de nombreux départs.
La situation est dramatique d’un point de vue pédagogique pour les enfants, privés de ces moments collectifs qui favorisent l’ouverture à l’autre et la sensibilisation à l’environnement. Elle l’est également pour les professionnels et pour les territoires. À court terme, ce sont des centaines d’emplois locaux, permanents et saisonniers, qui sont menacés. Avec eux, la perte des compétences indispensables aux métiers de l’hébergement, de l’encadrement éducatif et de l’accueil touristique. À plus long terme, la faillite de ces établissements d’accueil entraînerait également la dévitalisation des territoires ruraux et de montagne.
Un appel à des mesures fortes et immédiates
C’est pour alerter les pouvoirs publics sur cette situation que l’Ufcv manifestait aux côtés de professionnels et d’élus à Clermont-Ferrand le 12 janvier dernier. L’association plaide pour la levée des freins administratifs afin de permettre la réalisation des séjours éducatifs. Ces espaces permettent aux enfants de grandir et de s’épanouir : ils constituent un lieu d’apprentissage, de socialisation et de mixité indispensable.
L’Ufcv demande également à ce que les opérateurs des séjours éducatifs qui connaissent des annulations ou des reports soient indemnisés, au même titre que toutes les structures qui font l'objet de restrictions administratives. En effet, les mesures d’accompagnement réactivées par le ministère des Finances sont pour l’heure inadaptées aux petites et très petites structures, principalement associatives, qui composent le secteur. Il y a donc urgence à agir et à prendre des mesures fortes pour accompagner la filière, qui menace de s’effondrer dans l’année.
Plus que jamais, le secteur a besoin de soutien pour permettre la survie des séjours éducatifs ; maillon indispensable de la cohésion sociale et de la construction de la jeunesse !
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