Alors que la question religieuse revient en force dans notre société au prétexte identitaire, qu'elle se trouve confisquée par des groupes et partis extrémistes, voire instrumentalisée par le terrorisme… la simple expression individuelle des croyances religieuses peut aviver des peurs et provoquer des réactions défensives allant jusqu’aux conflits interpersonnels et institutionnels.
Face à ces phénomènes qui l’atteignent, l’UFCV se réfère à un principe qu’elle a toujours défendu : le respect de la liberté d’opinion, de religion, de culte et de conscience de chaque personne, dans le cadre d’une laïcité pluraliste.
Un principe de liberté et de non-discrimination qui connaît cependant des limites
- le respect des obligations et interdictions légales, réglementaires et contractuelles ;
- la sécurité, l’hygiène, la santé des personnes (de soi et des autres, en particulier les mineurs et les majeurs protégés) ;
- le respect par chacun des opinions, croyances, religions et cultes autres que les siens,
- le refus de tout discours ou acte qui porterait atteinte à la dignité humaine ;
- le refus de la discrimination, voulue ou de fait, vis-à-vis de catégories de personnes se référant à des croyances non majoritaires ou non dominantes ;
- l’interdiction du prosélytisme ;
- la faisabilité technique et financière de l’adaptation des organisations collectives aux demandes particulières (accessibilité des lieux de culte, adaptation de l’alimentation...).
L'UFCV accueille les personnes tel qu'elles sont
Toute personne doit pouvoir être accueillie, quels que soient ses engagements, opinions et croyances, et quels que soient les signes, les tenues et les comportements qui les manifestent.
La vie collective prend en compte les pratiques cultuelles des personnes si elles en ont, et l’observance des prescriptions comportementales (alimentaires, vestimentaires …) pour les personnes qui s’y soumettent.
Porter les valeurs de l'association
Les personnes agissant au nom de l’UFCV, quel que soit leur statut, sont libres de leurs opinions, croyances, engagements, pratiques culturelles et cultuelles. Elles sont tout aussi garantes du respect des principes posés quant à l’accueil des publics.
Dans le cadre de leur mandat ou fonction :
- elles ne peuvent prétexter d’une opinion, croyance, engagement, prescription ou culte, pour se soustraire à une activité ou une tâche contractualisée ou induite par leur fonction ;
- tout prosélytisme leur est interdit : elles n’ont pas à promouvoir leurs opinions, croyances ou engagements, ni matériellement (écrits, affiches, tenues, signes …), ni verbalement ;
- elles n’ont pas à prendre parti vis-à-vis des personnes accueillies dont elles ont la responsabilité, sauf à ce que leurs discours ou actes portent atteinte à la dignité humaine, soient illégaux, aient pour objet le prosélytisme ou pour effet une discrimination.