Pouvez-vous présenter en quelques mots ?
J’ai 35 ans, je suis enseignant, dans un collège de Dole. J’ai 2 enfants. Je suis devenu professeur parce que j’étais animateur et que je souhaitais continuer en parallèle dans cette voie.
J’ai passé mon Bafa à 17 ans et j'ai rapidement fait des colonies de vacances comme job d’étudiant. C’est aussi une sorte de reproduction sociale parce que mes parents l’avaient fait avant moi. Aussi, j’ai clairement choisi un métier qui me laissait l’opportunité de continuer à encadrer des colonies de vacances pendant les vacances scolaires et l’enseignement le permettait.
Durant mes études et lorsque j’ai démarré dans la vie active, j’ai continué dans l’animation même si, pour cela, j’ai dû sans cesse recréer mon réseau et transmettre ma passion à plusieurs générations d’animateurs afin de constituer mes équipes.
Il y a toujours eu un lien important entre ma vie personnelle et l’animation de manière générale. Aujourd’hui d’ailleurs lorsque je dois choisir un lieu de séjour, je le fais en fonction de la possibilité de voir mes enfants à proximité et la plupart du temps, mes enfants m’accompagnent sur les séjours que j’encadre. Ils y apportent une fraicheur en vacances adaptées qui est bienvenue pour les vacanciers, sans compter que cela leur fournit un superbe cadre éducatif.
Comment avez-vous découvert l’Ufcv ?
J’ai passé mon Bafa à l’Ufcv, parce que ma cousine y était formatrice. Après avoir fait mon stage pratique aux PEP, j’ai été recruté sur un centre de loisirs de l’Ufcv. À partir de là j’ai régulièrement travaillé avec l’Ufcv en centre de loisir, puis en périscolaire. Ma première expérience de direction m’est proposée a 20 ans en Maison d’enfants à caractère sanitaire, puis on me propose des séjours adaptés. En parallèle j’intègre l’équipe de formateur BAFA où règne une belle ambiance pour ne pas dire une franche camaraderie.
Comment se traduit votre engagement au sein de l’Ufcv ?
Une part importante de mon temps personnel est tournée sur mon engagement dans l’éducation populaire. J’ai conservé une très grosse activité dans le secteur des vacances adaptées, car j’y trouve une émulation collective très importante qui ne se retrouve pas dans d’autres actions militantes. Je fais également beaucoup de formations Bafa et je suis engagé au Comité Régional de l’Ufcv Bourgogne Franche Comté.
L’équipe de l’Ufcv Bourgogne Franche Comté m’a fait confiance dès le début et j’interviens maintenant depuis de nombreuses années tant sur l’encadrement des séjours que sur la formation des Directeurs. La relation avec les permanents de l’Ufcv est excellente, mélange de professionnalisme et d’amitié.
Quel est votre meilleur souvenir d’engagé ?
C’est quand les animateurs partent heureux à la fin du séjour, qu’ils sont contents et qu’ils ont vécu quelque chose de fort de l’ordre de l’émotion.
Je prendrai pour exemple celui d’une jeune animatrice, qui a découvert son premier séjour vacances adaptées avec nous. Elle était en classe prépa, destinée à une carrière d’ingénieur et suite à cette expérience, elle s’est orientée sur une formation d’éducatrice spécialisée à IRTS. Sa confrontation avec la réalité de l’animation sur le terrain a eu pour effet de changer son regard sur le handicap et plus largement, sur les relations humaines. Et surtout, cela lui a donné l’envie de le transmettre et de le partager. Quelque part, c’est un peu ça être militant.
Que trouvez-vous dans cet engagement ?
C’est un engagement militant, dans lequel je trouve énormément de plaisir. Dans une société de plus en plus individualiste et cloisonnée, je trouve que l’éducation populaire reste un endroit où l’on peut expérimenter le vivre ensemble. On y trouve une réelle mixité des personnes.
Diriger un séjour ou animer une formation Bafa, c’est partager un projet commun, au même titre qu’un sport collectif, j’y vis des moments très forts d’émotions partagées.
Que diriez-vous à quelqu’un pour qu’il nous rejoigne ?
Viens t’amuser, ose te frotter au groupe et ta vie en sera changée ! Faire de l’animation c'est partager, construire avec les autres pour mieux se découvrir soi-même.
Tous ceux qui sont passés en stage Bafa, pour commencer car c’est souvent la première étape, en sont ressortis un peu transformés, c’est une expérience de vie à faire. Si j’étais un homme politique je re-généraliserais le Service Civique dans son sens de l’éducation populaire. C’est une étape fondamentale dans la vie de nos citoyens et dans la formation au savoir être en collectivité.
Dans le collège où je travaille et dans l’éducation nationale je trouve que l’on ne s’inspire pas assez des pratiques de l’éducation populaire. J’ai d’ailleurs le projet d’emmener mes élèves dans un voyage (préparé tous ensemble), pour leur permettre de vivre une aventure collective proche des pratiques de l’éducation populaire.
Pourquoi choisir l’Ufcv ? Pour la liberté de travail, l’adéquation aux valeurs et pour les hommes et femmes qui la font vivre.